journal de bord

octobre

semaine 2

06/10/25 :

Aujourd’hui j’ai avancé en autonomie sur ma première mission :

réaliser des fiches acoustique pour chaque cétacé.

Le but : faire connaître et comprendre les sons qu’émettent les cétacés, qu’ils soient brefs ou longs, pour communiquer ou pour chasser. 


Les données et le contenu ont déjà été rédigés par les scientifiques de l’asso. J’ai donc commencé par m’imprégner du sujet - qui est tout nouveau pour moi - pour essayer de le comprendre et de le simplifier. Avec mon œil de novice non-scientifique, Marie-Lou trouve intéressant que je puisse leur faire un retour sur la complexité des mots ou des informations scientifiques partagées. J’ai donc relevé tous les mots que je ne comprenais pas et supprimé les infos que je trouvais secondaires (la place sur une fiche A5 est très vite saturée !)


En milieu d’après-midi nous nous sommes toutes réunies pour le traditionnel “café du lundi” qui est la réunion hebdomadaire de l’association pendant laquelle on discute des projets et des évènements de la semaine à venir. 

Marie-Lou et Charlotte s’en vont vendredi au Canada pour suivre une formation d’Observateur de Mammifère Marin (OMM) et participer à une conférence sur l’étude des cétacés ; donc aujourd’hui la réunion portait sur tout le mois d’octobre car elles ne reviendront qu’à la fin du mois. 

Avec Laurie et Reitina l'asso nous a prévu de grosses journées d’intervention pour ce dernier mois de la saison des baleines : sensibilisations à terre comme la semaine passée, mais aussi sensibilisation auprès des enfants et sur les ferries !



07/10/25 :

Comme hier, je me suis concentrée sur la réalisation des fiches acoustiques. Après l'analyse des données et du contenu hier, aujourd’hui je me suis attaquée à la conception et à la production

C’est un vrai challenge de parler de son à l’écrit, et surtout de le représenter !

En fin de journée, après notre heure de sortie, on a discuté avec Charlotte de l’association. Elle nous a expliqué qu’entre sa création en 2017 et sa forme d’aujourd’hui, ça n’avait pas été un long fleuve tranquille. Elle nous a raconté les difficultés pour obtenir des financements et pour se faire reconnaître en tant qu’association sûre et scientifique. Charlotte est d’ailleurs actuellement en doctorat pour appuyer sa position, car il faut malheureusement bien souvent être chercheur pour que les données et projets scientifiques qui sortent de l’association soient reconnus et qu’ils puissent demander plus de fonds. 



08/10/25 :

Ce matin, départ à 6h40 pour une sensibilisation à 7H30 à l’hôtel Cook’s Bay. (photo)

Ce n'est pas la meilleure heure pour sensibiliser les touristes de l’hôtel puisqu’ils sont soit au petit-déjeuner, soit sur le départ pour une excursion. On n’a donc pas eu beaucoup de visite au stand (peut-être aussi la faute à un manque de communication sur l’évènement ?). Malheureusement c’est l’hôtel qui choisit les horaires et malgré les demandes de l’asso, il n’a jamais souhaité changer. 


L’après-midi je me suis consacrée à la réalisation des fiches acoustiques et d’un poster acoustique. 



09/10/25 :

Aujourd’hui la journée était séparée en 2.


Le matin je suis partie avec Marie-Lou, Reitina, Poe et Tui participer en tant que prestataire au team building de l’entreprise Coral Gardeners.

Nous avons été missionnés pour leur faire découvrir notre asso et les faire jouer au jeu Vigie Sanctuaire développé par Oceania.

Le but du jeu : apprendre des choses sur les cétacés et comprendre les risques de collisions entre baleines et ferries sur l’axe Tahiti - Moorea (le plus emprunté de Polynésie puisqu'il représente 90% du trafic maritime).


Les 20 membres présents de Coral Gardeners ont donc été séparés en 2 groupes, l’un pour jouer, l’autre pour en apprendre davantage sur les actions de l’association ; puis après 30 minutes les groupes ont tourné. 

C’était très intéressant de pouvoir sensibiliser de cette façon, qui change de nos sorties au belvédère ou aux hôtels pendant lesquelles on sensibilise les passants et les touristes. Cette fois-ci on a sensibilisé via le jeu, et on a sensibilisé une entreprise dont les fondements sont similaires à notre association : protéger l'océan et ce•ux qui l'habite•nt.



+ d’infos sur le jeu Vigie Sanctuaire juste ici



Nous sommes rentrés en début d’après-midi pour travailler. 

Juste avant de partir pour le team-building le matin, j’ai pu faire un point avec Marie-Lou concernant mon avancée sur les fiches et le poster acoustique. Elle était très contente de mon travail et m’a suggéré des pistes pour améliorer certaines choses. On a aussi calé un rendez-vous avec Charles, le responsable scientifique, pour qu’il m’explique un peu mieux le contenu des fiches et qu’on choisisse ce qui doit y figurer. On se verra lundi. 

En rentrant du team-building j’ai donc opéré les modifications suggérées par Marie-Lou et regroupé mes questions sur le contenu pour le point de lundi avec Charles. 



10/10/25 :

Aujourd’hui aussi la journée a été coupée en 2 .


Le matin, Laurie, Reitina et moi avons suivi une formation à la photo-identification par Cindy (la responsable de la photo-id). 

La photo-identification est une méthode qui permet d'identifier les cétacés – espèces ET individus ! – à partir de leurs caractéristiques anatomiques et de leurs marques (cicatrices par ex). 

(fiche : c’est quoi la photo-id ?)


Elle nous a expliqué comment suivre le processus de pré-analyse pour la photo-identification :

  • récupération du dossier d’un partenaire de l’asso (quelqu'un qui partage à Oceania des photos de ses sorties en mer, pour participer à la science et aux projets de l’asso),

  • visionnage des photos,

  • remplissage d’un formulaire, puis d’un second,

  • tri des photos selon le nombre d’individu,

  • réalisation d'un dossier "best-of" des photos grâce auxquelles ont pourrait facilement identifier l'individu (caudale, pectorales, cicatrices…).


Notre rôle ici n’est pas l’analyse mais la pré-analyse, c’est-à-dire le début du travail d'identification. L’objectif est de pré-mâcher le travail de ceux travaillant pleinement sur la photo-identification, comme Camille par exemple - la stagiaire actuelle qui travaille dessus. 


L’après-midi, toujours avec Laurie et Reitina, nous sommes parties rejoindre Maire et Manola au belvédère de Toatea (comme tous les vendredis après-midi pendant la saison) pour sensibiliser le public aux actions de l’association et observer les baleines depuis la terre. 

Il y a eu beaucoup de passage de touristes aujourd’hui parce qu’un bateau de croisière était amarré dans une des baies de l’île. 

On a observé 2 souffles au large, trop loin pour voir le corps des baleines. Malgré le beau temps la mer était un peu agitée alors l’observation était rendue difficile à cause de la houle (difficulté à voir un souffle blanc parmi les moutons blancs sur l’eau).


♥  Le soir, j’ai fait une rencontre personnelle hors de l’association qui m’a beaucoup interpellée, car elle a fait écho avec ce pour quoi je suis ici. 

J’ai rencontré Lahiki Tamati, la directrice adjointe du seul musée de l’île : l’éco-musée Te Fare Natura

En ce moment, le musée propose une exposition en lien avec la vulgarisation scientifique et le rapport entre sciences et art. Lahiki m’a proposé de venir y jeter un œil et même de me faire une visite personnelle ! Le programme a l’air vraiment pertinent par rapport à ma recherche, et le musée en lui même (avec ses expositions permanentes et son rattachement au CRIOBE - l’institut de recherche scientifique de Moorea) me semble très intéressant. 

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