journal de bord

octobre

20/10/25 :

Ce matin, réveil à 4H30 pour prendre le ferry Aremiti de 7H. 

Jusqu’à 11H j’ai assuré, avec Laurie, Reitina, Manola et Herehia, le programme OMM kids. C’est un programme conçu pour les classes de primaire (essentiellement) et qui permet de faire découvrir aux enfants le métier d’Observateur Mammifères Marin, pour peut-être susciter des vocations… Le programme OMM Kids se découpe en 4 sessions. Les 2 premières sont des séances pédagogiques à terre, directement dans les classes, pendant lesquelles Oceania intervient pour donner les connaissance de base sur les cétacés et leur observation (c’est la théorie). La séance 3 se déroule en mer, sur les ferries partenaires de l’association, pour permettre aux enfants d’observer les cétacés avec nous depuis le bateau le temps d’un aller-retour et leur faire découvrir le métier d’OMM plus en profondeur. 

Ce matin c’était donc la séance 3 du programme pour l’école La Mission, basée à Tahiti.


Nous avons eu 2 classes, soit une cinquantaine d’élèves. Voici comment s’est déroulée la matinée : 

Un aller Moorea-Tahiti avec l’asso Oceania, pour récupérer les enfants avec leurs professeurs. 

Un aller-retour Tahiti-Moorea-Tahiti, avec les enfants et leurs professeurs.

Un retour Tahiti-Moorea avec l’asso Oceania après avoir laissé les classes au quai de Tahiti. 


Pendant l’aller retour Tahiti-Moorea-Tahiti, on a occupé les enfants de différentes manières. 

Une traversée Aremiti dure 30 minutes, et comme nous faisions un aller-retour avec les enfants nous avions donc 1h sur le bateau avec eux. 

Les enfants ont donc été répartis en sous-groupes : 14 enfants montaient sur le pont du bateau pour observer les baleines et les dauphins, tandis que les autres restaient à l’intérieur du bateau pour jouer avec nous. Toutes les 15 minutes le groupe d’observation changeait, permettant à tous les enfants de pouvoir aller observer la mer et tenter de voir des baleines. 


Les enfants sur le pont ont été munis de jumelles et d’un carnet d’observation chacun. Manola et Herehia étaient celles qui les accompagnaient : elles leur ont présenté le métier d’OMM, leur ont réexpliqué les bases de l’observation des baleines, et les ont fait scruté l’océan pour tenter d’apercevoir des mammifères (des baleines mais aussi des dauphins car ils sont très présents sur cet axe !)

Les enfants restés à l’intérieur ont été occupés par des jeux sur les cétacés. Laurie, Reitina et moi même étions chargées de les animer. 

Parmi les jeux : mimes, questions “retrouve le cétacé”, jeu des 7 familles, jeu des 7 différences, memory des cétacés…


Les mimes ont beaucoup plu aux enfants, mais ils étaient déçus car il n’y a que 4 cartes à mimer. On s’est donc fixé un objectif avec les services civiques : proposer de continuer les cartes mime pour les prochaines sessions OMM Kids. 

Mimes = actions des baleines à bosse (frappe de caudale, position de l’espion…)

jeu des 7 différences = 7 différences sur la caudale. reprends un peu le principe de la photo-identification. 

jeu des 7 familles = familles de cétacés (delphinidae, balaenopteridae, ziphiidae…)

questions = devinettes sur les cétacés (ex : on me reconnaît à ma longue dorsale qui peut atteindre 1,8m et à ma couleur noire avec tâches blanches – je suis l’orque)

enfants intéressés

observation de dauphins, mais pas de baleine à l’horizon



21/10/25 :

Journée complète sur le Vaeara’i pour tenir un stand comme mardi dernier sur le Aremiti et sensibiliser les voyageurs au métier d’OMM et au projet anti-collision de l’asso et discuter des autres actions d’Oceania. 

Malheureusement nous n’avons pas eu grand monde, alors Manola (la responsable du programme anti-collision) réfléchit à changer la forme de ces sensibilisations pour l’année prochaine. Peut-être que tenir le stand directement en gare maritime de Papeete serait plus judicieux : plus de passage, plus de monde touché (pas seulement les passagers d’une seule compagnie de ferry), et ça permettrait aux voyageurs de patienter et de s’informer sur leur temps d’attente du bateau. 



22/10/25 :

Ce matin, réveil de nouveau à 4H30 pour prendre le ferry Aremiti de 7H. 

Jusqu’à 11H j’ai assuré, avec Laurie, Reitina, Manola et Marie-Louise (la responsable du programme OMM Kids), la séance 3 avec l’école bilingue de Tahiti. 

La classe de lundi n’a pas eu la possibilité de discuter avec l’OMM à bord, mais aujourd’hui la classe bilingue a pu échanger avec Tamahana sur son travail d’Observateur. 

La classe a été chanceuse : sauts, maman-bébé

difficile en revanche de les discipliner, et très peu ont voulu faire les jeux.  

problème avec la compagnie pour réserver des tables pour les enfants, donc l’asso a dû se réorganiser pour la session : au lieu de tourner comme on l’a fait lundi, pendant l’aller tahiti-moorea tous les enfants ont observé la mer depuis le pont, puis pendant le retour on a tenté de faire des jeux. comme ça ne marchait pas, on a poursuivi l’observation pour ceux qui étaient intéressés. 

13 enfants



23/10/25 & 24/10/25 :

Nouvelles journées, nouvelles sessions OMM Kids à bord des ferries. 

On a récupéré des enfants d’une école de Moorea. Les deux séances ont été particulièrement difficiles à bord parce que la compagnie de ferries qu’on a emprunté (Terevau) est celle qui tangue le plus en mer. Les enfants n’étaient pas bien à l’intérieur du bateau et nous non plus : lire, réfléchir, bouger et discuter sur un bateau en mouvement aussi bien horizontal que vertical est difficile et vraiment pas agréable. Certains enfants ont été malades pendant les traversées. 

Après ces journées on a discuté avec la responsable du programme OMM Kids (Marie-Louise) des conditions à l’intérieur du ferry. Pour info, Marie-Louise - comme Manola - sont sur le pont supérieur pendant l’ensemble des traversées pour faire de l’observation avec les enfants et ne ressentent donc pas les effets du tangage de manière aussi forte que nous. Les enfants, lorsqu’ils sont à l’extérieur sur le bateau, apprécient davantage la traversée et sont moins malades. On a donc parlé des activités réalisées à l’intérieur et des difficultés à accrocher les enfants, d’autant plus que dans le Terevau il n’y a pas de tables pour pouvoir jouer à des jeux de plateau. 

Suite à ça, et comme c’était la première année pour ces sessions à bord des ferries, Marie-Louise a discuté avec la directrice de l’association Marie-Lou pour que certaines choses soient changées pour les prochaines années. 



25/10/25 :

Aujourd’hui c’est samedi mais on n’arrête pas le travail ! Avec Manola et Laurie, direction le Tahiti Soul Jazz Festival et son village de l’environnement pour une journée de sensibilisation du grand public. 

Lieu : Musée de Tahiti et ses îles, Punaauia, Tahiti. 


Départ du ferry à 6h pour Tahiti. La journée a été pleine de rebondissements : panne de la voiture de l’association sur le parking du festival ; arrivée tôtive sur notre stand (à 7H45 nous étions déjà installées, mais le village commençait à 9H) ; débat postméridien non prévu, orienté, et non objectif ; retour en taxi très tardif sur Moorea. En bref, la journée fut longue. 


À part ces soucis, le village était intéressant. Nous étions une vingtaine d’associations de Polynésie, la plupart basées à Tahiti, et certaines comme nous à Moorea. 


A côté de notre stand c’était celui de AOA Polynesian Forests. On a bien sympathisé avec eux et j’y ai rencontré Jules, un étudiant de l’Université de Polynésie Française (UPF). C’était intéressant de voir son parcours : il a commencé par un DNMADe Espace (un peu comme moi, qui l’ai réalisé dans le Graphisme), a bifurqué vers un BTS Gestion et Protection de la Nature, puis se retrouve maintenant en Licence Environnement en Milieux Insulaires Océaniens. Lors de sa première journée à l’UPF il a rencontré l’association AOA, avec laquelle il a choisi de s’engager. 


Il y avait des associations sur les déchets (zéro déchets, recyclage, propreté, DIY…), des associations sur les forêts et les animaux terrestres, d’autres sur les animaux marins et l’océan. 

Nous avons eu de la chance pour le placement des stands, nous étions positionnés dans la direction de l’arrivée des visiteurs. 

Pendant les creux de cette journée j’ai pu faire un tour sur les autres stands et j’ai noté quelques noms d’associations sur l’océan et ses habitants : 

- L’AREMP, une asso de protection des requins. Clémentine (?) nous a parlé de leur projet actuel sur les requins citerne (??)

- ??, une asso de protection de ..? Les filles nous ont fait faire un jeu : replacer les animaux marins selon la chaîne alimentaire. J’ai appris pas mal de choses ! 

- La FAPE ….

- une asso de protection des baleines à bosse dont je tairais le nom, pour éviter tout problème. Nous avons un avis assez controversé envers cette association, qui préfère les grands mots, l’émotion et le jeu du buzz aux actions concrètes. Chez Oceania il y a un passif avec cette dernière, ce qui fait que les relations sont un peu tendues entre les deux associations. 


Notre stand a bien fonctionné mais il aurait gagné à proposer la Fresque de la Baleine. Jouer aide à engager l’audience et à intéresser le public. 

Le stand AOA, par exemple, faisait jouer ses visiteurs. Ça fonctionnait vraiment bien et leur message passait donc facilement. Le but de leur jeu : replacer les plantes ou animaux présents en Polynésie en fonction de leur statut d’apparition : espèce endémique, espèce importée par les polynésiens il y a 1200 ans, espèce importée par la société actuelle). 


La journée s’est terminée pour nous par un débat entre …. l’association Oceania et l'autre association de protection des cétacés. Cette dernière n’était pas prévue au programme du débat, ce qui a modifié tout le déroulement de celui-ci. 

Les questions posées étaient orientées principalement pour cette dernière association. Elle a demandé explicitement à ne pas parler de certains sujets et à en aborder d’autres qui l’intéressaient. La parole lui a principalement été donnée. Le débat était donc un peu biaisé et il était compliqué de rebondir sur certaines choses pour Oceania car les sujets n'étaient pas généraux et le temps de parole n’était pas équitable.


J’ai appris beaucoup de cette journée : 

- il peut y avoir des conflits sous-jacents entre associations alors qu’il serait favorable de travailler ensemble, 

- le jeu est un bon moyen d’engager les visiteurs à s’intéresser aux causes de l’association et de leur transmettre des informations concrètes. 

- tout est important sur un stand : le placement, les éléments disposés sur la table, la visibilité (nappes floquées, oriflamme, suspension de tee-shirts…) 

semaine 4

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